En chirurgie cardiaque, les cathéters sauvent des vies car ils permettent des interventions non invasives. Les leaders européens ont uni leurs forces pour améliorer la technologie et fournir des cathéters plus efficaces, plus faciles à utiliser et moins chers.De nombreuses opérations cardiovasculaires, notamment l’angioplastie et le remplacement des valves, sont réalisées à l’aide d’un cathéter, un long instrument introduit dans un vaisseau sanguin. Le sang n’étant pas transparent, le cathéter est guidé par ultrasons.

Les images générées aident à décider quel type de stent doit être placé et à quel endroit, ou fournissent des informations sur l’état des valves cardiaques. Malgré ses avantages, la technologie actuelle des cathéters est dépassée, et requiert de meilleures fonctionnalités et une meilleure conception pour un coût moindre.

Amélioration des technologies de cathéter dans le cadre d’une plateforme ouverte

Le projet POSITION-II, financé par l’UE, a réuni des leaders dans ce domaine avec l’ambition de révolutionner la production de cathéters en Europe. «L’idée était de créer une plateforme ouverte intégrant les technologies de différentes sociétés européennes et permettant d’orchestrer la chaîne d’approvisionnement», explique Ronald Dekker rattaché à Philips Research et professeur à temps partiel à l’université de technologie de Delft. POSITION-II introduit une référence paneuropéenne qui permettra de cartographier les technologies, d’éviter la fragmentation et de sélectionner celles qui conviennent à différentes applications de soins de santé.

Le projet s’est concentré sur les dispositifs très peu invasifs, les cathéters et les implants intelligents, ainsi que sur des technologies telles que la miniaturisation, l’encapsulation dans des polymères, la communication sans fil et la technologie des transducteurs MEMS. Les cathéters intelligents destinés au diagnostic requièrent des technologies électroniques ainsi que des capteurs de pression, une imagerie ultrasonore à l’extrémité et des fonctions électrophysiologiques.

Tous les cathéters intelligents actuellement sur le marché ont recours à la transmission analogique des signaux, ce qui implique l’utilisation de nombreux fils externes. Pour améliorer l’intégrité et la communication des signaux, réduire le temps et le coût d’assemblage, le consortium a matérialisé la numérisation à l’extrémité des cathéters.

Plus important encore, l’interface numérique permet la transmission à grande vitesse des mégadonnées actuellement acquises par les cathéters d’imagerie. Le perfectionnement des cathéters par des fibres optiques pourrait apporter une certaine flexibilité tout en évitant les structures métalliques…

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