La puissance des scanners IRM à haut champ permet d’obtenir des informations sur le métabolisme qui contribuent à améliorer les diagnostics et les soins aux patients.
Les biomarqueurs métaboliques servent d’indicateurs dynamiques de l’activité cellulaire, du bilan énergétique et de l’état biochimique global des cellules. Contrairement aux biomarqueurs morphologiques observés par les méthodes d’imagerie conventionnelles, ces marqueurs offrent un aperçu en temps réel de l’état fonctionnel des organes et des tissus.
Le suivi des biomarqueurs métaboliques est d’une importance capitale dans le domaine de la médecine, car ils sont rapidement modifiés par les thérapies ou l’apparition de maladies. Cette réactivité dynamique offre une occasion unique d’évaluer l’efficacité des traitements, de sorte que les cliniciens peuvent rapidement prendre des décisions éclairées qui épargneront aux patients des interventions inefficaces ou nuisibles.
Exploiter la puissance de l’IRM à haut champ
Le projet NICI, financé par l’UE, entend exploiter le potentiel des nouveaux scanners d’imagerie par résonance magnétique (IRM) de 7 Tesla pour obtenir des informations extrêmement détaillées sur la métabolomique de l’ensemble du corps humain.
Les scanners IRM conventionnels fonctionnent à des intensités du champ magnétique de 1,5 Tesla ou 3 Tesla, mais les progrès technologiques ont permis de développer des intensités de champ plus élevées, de l’ordre de 7 Tesla. L’augmentation de l’intensité du champ magnétique dans ces systèmes offre plusieurs avantages, notamment une plus haute résolution et une imagerie fonctionnelle optimisée.
L’IRM métabolique présente un avantage certain par rapport au TEP/TDM, qui est le plus souvent utilisé pour suivre l’absorption du glucose dans l’organisme. Elle permet la détection simultanée de plusieurs niveaux de métabolites sans nécessiter de traceurs radioactifs,pour une approche plus sûre et plus complète de l’imagerie.